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Des faits et des chiffres

15.325,1

Au cours du premier trimestre de l’année 2025, les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur, exprimés aux prix courants, font état d’un recul des exportations et d’une progression des importations. En effet, les exportations se sont établies à 15.325,1 millions de dinars (MD), contre 16.287,9 MD durant la même période de l’année 2024, enregistrant ainsi une baisse notable. En parallèle, les importations ont atteint 20.375,5 MD, contre 19.315,3 MD un an plus tôt, soit une augmentation sensible. Le solde de la balance commerciale, au premier trimestre 2025, demeure déficitaire, s’établissant à -5 050,5 millions de dinars. 

Ce déficit s’explique principalement par les échanges dans le secteur de l’énergie, dont le solde négatif atteint -2 881,7 millions de dinars. 

Viennent ensuite les matières premières et demi-produits avec un déficit de -1 616,2 millions, suivis des biens d’équipement (-927,9 millions) et des biens de consommation (-239,5 millions). En revanche, le groupe des produits alimentaires se distingue positivement, affichant un excédent commercial de 614,8 millions de dinars, atténuant ainsi partiellement le déséquilibre global.

70,1 %

Au cours du premier trimestre 2025, les exportations tunisiennes vers l’Union européenne ont représenté 70,1 % du total des exportations, atteignant une valeur de 10.736,9 millions de dinars contre 11.620,5 millions durant la même période de l’année précédente. 

Malgré ce recul global, les performances ont été contrastées selon les pays partenaires. Les exportations tunisiennes ont enregistré une hausse vers l’Allemagne (+7,8 %) et les Pays-Bas (+13,4 %), alors qu’elles ont connu une baisse vers la France (-5,7 %), l’Italie (-11,3 %) et surtout l’Espagne, où le repli a atteint -35,3 %. 

Parallèlement, les échanges avec les pays arabes ont connu une nette amélioration. Les exportations vers la Libye ont progressé de 39,6 %, celles vers le Maroc de 38,6 %, vers l’Algérie de 15,3 %, tandis qu’une croissance exceptionnelle a été observée vers l’Égypte, avec une augmentation de 155,7 %.

1,36

La Banque centrale de Tunisie a publié ses états financiers pour l’exercice 2024, faisant état d’un bénéfice net de 1,36 milliard de dinars. Bien qu’en recul de 7,4 % par rapport à l’année précédente, ce résultat s’inscrit dans un contexte économique marqué par une inflation maîtrisée et une volatilité persistante sur les marchés internationaux.

Le bilan de la BCT a atteint 54,4 milliards de dinars à la fin de l’année, illustrant la solidité de l’institution. Les capitaux propres, avant affectation du résultat, se sont élevés à 2,93 milliards de dinars, enregistrant une progression annuelle de 11,7 %. Cette amélioration reflète la capacité de la Banque à renforcer sa structure financière malgré une conjoncture mondiale difficile. Cette performance s’explique notamment par l’augmentation des produits d’exploitation, qui se sont établis à 2,44 milliards de dinars, grâce à l’activité sur le marché monétaire, les opérations de change et les placements à terme. Toutefois, la hausse plus rapide des charges, en progression de 28,5 %, a pesé sur la rentabilité nette.

500

Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a annoncé récemment la signature de plusieurs accords pour la mise en place de quatre nouvelles centrales d’énergie renouvelable, d’une capacité totale de plus de 500 mégawatts. Ces infrastructures, dont la mise en service est prévue d’ici 2027, permettront de couvrir au moins 5 % des besoins nationaux en électricité. Elles devraient aussi permettre de substituer environ 250.000 tonnes de gaz naturel, pour une valeur estimée à 375 millions de dinars par an, tout en générant une économie de 600 millions de dinars sur le coût de production électrique.

Le secteur connaît par ailleurs une dynamique sans précédent. Un projet photovoltaïque de 100 mégawatts a été lancé à Kairouan, et plusieurs installations totalisant 500 MW sont en cours de réalisation, dans le cadre du programme de 1 700 MW lancé fin 2022. Ce programme bénéficie d’un regain d’intérêt grâce à des appels d’offres attractifs et à une participation croissante des investisseurs privés. La réforme du cadre réglementaire intervenue en 2024 a constitué un tournant, avec l’introduction de tarifs d’achat garantis pour les installations de petite et moyenne taille. 

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